Cela faisait quelques semaines que nous chations sur un site dédié aux personnes transgenre. Frédéric était un homme de mon âge, plutôt grand et baraqué et au visage très masculin, massif. Ses cheveux blonds et ras lui conféraient un air un brin martial.
Nous, les femmes avons toutes des fantasmes avec ce genre de mecs dont on imagine qu'il sont des brutes vulgaires, sans manières ni délicatesse avec les femmes ! Frédéric n'était de ceux-là. Dirigeant d'entreprise, pompier volontaire, ce self made man était d'un naturel doux, respectueux et intéressant. C'est pour ça qu'on a pris du plaisir à chater tous les deux. Il n'y a pas que le sexe ! Que croyez-vous ? Etre traitée ou se comporter parfois comme une salope n'implique pas qu'on aime faire de vraies rencontres !
La féminité qui anime mon désir de travestissement se nourrit aussi de ces moments . Bref, les échanges épistolaires, lorsqu'ils sont intenses et non feints conduisent légitimement à une rencontre. Il fut établi que Fredéric passerait me prendre ( je sais ce que vous pensez ! cochons) avec sa voiture en bas de chez moi. Je ne reçois jamais mais l'on peut venir me chercher.....je suis un peu peste, je sais !
Le pauvre, il travaillait assez tard et fit son possible pour ne pas arriver trop tard. J'étais prête, et bien prête ! J'avais trois heures pour me raser, m'habiller, me maquiller, patati patata...enfin des trucs de filles ! Enfin ! il est là et m'attend juste à la sortie de mon immeuble dans un monospace. Je monte, on se fait la bise et on décide d'aller boire un verre en ville. Une consoeur, à qui j'avais demandé où l'on pouvait boire un verre sans être dévisagée, m'avais gentillement indiqué le "Cap Opera", tout prêt de l'Hôtel de Ville. Je n'étais jamais entrée dans un lieu public, accompagnée........et en plus, chose à laquelle je n'avais pas pensé : il fallait se garer...au parking....public !!!
J'avais très peur qu'on me regarde. J'étais quand même , sous mon manteau noire, d'une jupe assez moulante, type secrétaire sexy, de bas noirs, d'un chemisier bleu et d'escarpins, tout nouveaux que j'avais achetés au fameux magasin (voir article plus haut). J'étais tombée sur une vendeuse cette fois-ci et n'étais plus du tout gênée. A partir du moment où je sais que je suis dans un lieu qui a l'habitude de recevoir des demandes "originales", je ne me sens pas mal à l'aise. Et ces escarpins, aux talons aiguilles en métal (yeah !..ceux que l'on voit sur les photos), me donnaient quand même un côté très sexy.
Nous sortîmes du parking sans problèmes. Je dûs malgré tout de même m'accrocher à son bras pour descendre les marches qui menaient au bar. C'est très agréable...hi hi !! Et puis nous entrâmes naturellement dans le bar où la clientèle, dispersée et peu nombreuse ne sembla guère surprise d'y voir venir un travesti. Il s'agissait de ma première mise en situation sociale depuis que je me travestissais. Mon chevalier servant eut la grande élégance de me proposer une table un peu en retrait. Parfait, il était parfait. Il me laissa la banquette (que c'est agréable d'être traitée en femme, pas seulement comme un trou !) et nous passâmes commande.
Les conversations que nous avions sur le Net prenaient tout naturellement leur suite réelle. Je me sentais vraiment bien et je ne voyais rien d'autre, dans le regard de Frédéric que de l'intérêt pour ce que je disais avec, peut-être, sans doute même, un brin de désir. Le temps passa tellement vite qu'il nous fallut bouger. Je ne savais si j'avais envie de faire l'amour avec lui. Il en avait envie, je le sentais. Je lui proposai d'aller faire un tour au Diamant , un club dans lequel j'avais envie d'aller danser, m'amuser, comme une femme. Nous passâmes devant mais ça avait l'air curieusement fermé (en fait non, mais c'est discret et ouvre très tard)..;et puis, Fred n'avait pas l'air très chaud..........enfin pour y aller !!
En revanche, pour se trouver un petit coin tranquille, il était plus partant ! Du coup nous partîmes dans un lieu dont je pensais naïvement qu'il serait tranquille !! C'était trop beau ! Quelques minutes après être arrivés, les baisers commencèrent, les caresses, enfin, ce que font un homme et une femme dans une voiture !! Tout allait se présenter très bien lorsque nous vîmes fondre sur nous une voiture, phares allumés ! J'ai eu très peur sur le coup et encore plus lorsque je vis que c'était une voiture de Police ! Les fonctionnaires, sans descendre même de leur véhicule, avaient bien compris que nous ne projetions pas de commettre un attentat d'une autre nature qu'un attaque en règle à ma pudeur peut-être !!! Pré coïtus interruptus ! Grrrrr....
Nous revoici en route mais là, c'est Frédéric à la manoeuvre. Monsieur, bien que peut-être légèrement agacé, a gardé son calme et nous dénicha après un parcours qui me parut une éternité, un chemin de campagne où les hostilités reprirent de plus belle ! C'est là que je vis les choses, enfin, LA chose, en grand.......en TRES grand !! oh là là, quel engin !! Fred était très tendre avec moi, il m'embrassait beaucoup, me caressait mais avec beaucoup de vigueur. J'avais les jambes en l'air, l'homme était sur moi, et après avoir enfilé une capote, introduisit petit à petit son sexe en moi. Je m'étais bien lubrifiée avant de sortir !! Pas folle la guêpe ! Juste un geste de cochonne qui sait ce qui l'attend ! Et bien, à ma grande surprise, j'engouffrai l'engin en mon séant sans trop de difficultés. Le problème, fut que la crise du logement était totale (lol) et c'eût été agréable s'il n'avait bougé que de quelques centimètres ! Mais l'homme était un passionné et il se mit à me labourer avec une vigueur peu commune. D'abord par devant, puis en me retournant. Après quelques minutes de ce traitement, je ne sentais plus mon arrière train. Je reçu même des coups violents dont je me souvîns durant près d'une semaine !!! Vilain !
Il se retira et se laissa le sucer puis aller dans ma bouche. Je crois bien que ça commence à devenir ma "marque de fabrique" !! (lol ) J'avais, de nouveau donné du plaisir à un homme sans jouir moi-même (comme un homme). Néanmoins, le plaisir que j'avais eu, tout au long de cette soirée, à me vêtir, me maquiller, sortir, papoter, embrasser et sentir un homme me prendre...tout cela était déjà beaucoup. Je ne me plaignais pas de mon sort.
Frédéric me redéposa chez moi comme le gentleman qu'il était. Nous ne revîmes pas même si nous échangeâmes encore de nombreux messages. J'ai du mal à assumer une relation......durable (à partir de deux rendez-vous!!). Pour l'heure, c'est comme ça
BALADE NOCTURNE
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